Sortie à l’Axe Majeur : entre art, nature et architecture
Deux élèves participants racontent la visite...
vendredi 14 novembre 2025 , par
Le mercredi 15 octobre 2025, les 16 élèves membres du projet « Lettres et Sciences Sociales » se sont rendus à Cergy-Pontoise pour leur première sortie de l’année, accompagnés par Madame Le Fèvre et Madame Rios. Dans le cadre de leur programme de renforcement culturel, l’objectif du jour était de s’intéresser à l’architecture et à l’œuvre d’art originale que représente l’Axe Majeur. Pour cela, ils ont pu suivre une visite guidée de cette œuvre à ciel ouvert, imaginée par l’artiste Dani Karavan, entre urbanisme et environnement naturel. Deux élèves participants racontent la visite.
L’horloge : une boussole urbaine
Nous commençons notre visite au pied de l’horloge de la gare de Cergy St Christophe. Nous y rencontrons Alizée, géographe-urbaniste membre du Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement (CAUE) du Val d’Oise. Après nous avoir présenté son parcours et ses missions, elle nous explique que notre parcours se composera de plusieurs haltes progressives tout au long de l’œuvre. La première étape est donc l’Horloge de la gare, construite en 1985. Haute de 10 mètres, elle sert de repère dans le paysage, puisqu’elle est visible tout au long du premier axe que nous empruntons.
La Tour Belvédère et la Place Hubert Renaud : hauteur et urbanisme
La visite continue au pied de la Tour Belvédère, édifice haut de 36m et large de 3,6m. Elle est légèrement inclinée en direction de l’Axe Majeur et de Paris. Cela marque la rupture entre l’axe de l’horloge et celui de l’Axe Majeur. La tour est le centre de la place Hubert Renaud. Il s’agit d’un complexe monumental imaginé par l’architecte espagnol Ricardo Bofill.
Notre guide profite de cette halte pour nous expliquer l’atelier qui sera le fil conducteur de notre visite : par groupes de 8, à chaque étape, nous prendrons une photographie grâce à un appareil photo thermique, réaliserons une empreinte avec du papier calque, et écrirons des mots que chaque lieu nous évoque. Ces productions formeront une sorte de carnet de visite personnalisé.
Le Verger des Impressionnistes : un jardin saisonnier
Nous quittons l’axe de l’Horloge pour suivre celui indiqué par la Tour Belvédère. Nous passons entre deux bâtiments entourant la place et arrivons au Verger des Impressionnistes. Organisé de manière symétrique de chaque côté du chemin, il évoque le passé agricole de Cergy-Pontoise. Son nom rend hommage aux peintres impressionnistes qui peignirent largement l’Oise et son environnement. Il s’agit de la première étape « naturelle » plutôt qu’urbaine, dont l’apparence varie selon les saisons. Nous y apprécions ainsi des teintes automnales.
Les Douze Colonnes et l’Esplanade : une ampleur surprenante
Depuis le verger, nous apercevons trois colonnes. En nous approchant, nous remarquons qu’il y en a en réalité douze, toutes alignées parfaitement de manière à tromper le visiteur. La vue panoramique nous permet d’admirer un vaste panorama sur Paris mais aussi la suite de l’Axe Majeur, qui descend désormais la colline. La perspective s’élargit désormais et s’ouvre sur la capitale.
Les marches de l’Axe Majeur et leurs terrasses panoramiques
Derrière les colonnes se trouvent des escaliers, qui mènent à la terrasse de Paris. Cette étape de la descente permet une nouvelle fois d’apercevoir Paris et ses alentours. Nous continuons la descente des quelques centaines de marches menant en bas de la colline, toujours dans la continuité de la ligne indiquée par la Tour Belvédère.
En chemin, nous nous arrêtons au jardin des Droits de l’Homme, une terrasse inaugurée en 1990 par le président François Mitterrand, qui offrit un olivier symbolique, toujours présent. Notre itinéraire s’éloigne désormais définitivement de la ville, et les décors environnants sont de plus en plus verdoyants et naturels. Les paysages urbains laissent place à un décor végétal.
Le pont rouge et son environnement : entre nature, art et mobilité
Nous nous arrêtons ensuite à la passerelle rouge. Sous ce pont, nous remarquons une scène ouverte où les gens peuvent danser, chanter ou faire du théâtre. Nous avons d’ailleurs eu la chance d’y voir une danseuse en train de performer. Cela témoigne de la volonté de l’artiste de faire de son œuvre une incitation à d’autres pratiques artistiques, de permettre à tous de s’approprier l’œuvre.
Puis nous finissons par aborder le dernier aspect de l’œuvre, son inachèvement. Selon les plans originaux, le pont rouge aurait dû se prolonger en traversant une petite île, réserve naturelle pour les oiseaux. Mais ce n’est pas le cas, et c’est au bord des étangs que s’achève la promenade de l’Axe Majeur.
L’heure du retour
Afin de retourner à la gare, nous empruntons l’œuvre en sens inverse. La remontée des marches fut un moment fastidieux, toutefois nous en profitons pour voir l’œuvre sous d’autres angles. Du calme de la nature, nous retournons dans l’effervescence de la ville. C’est au pied de la massive horloge que nous remercions Alizée pour la visite, avant de reprendre le bus en direction d’Osny.
Article rédigé par Lilou PG3 et Martin TG1, membres du Club Presse du lycée et participants à la sortie.
Photographies par Lilou et Anaïs PG3.
Dans la même rubrique
Le projet "Lettres & Sciences Sociales" : Un parcours ambitieux pour les ambitieux...
Ce projet vise à offrir un enrichissement culturel aux élèves participants, en vue notamment de pouvoir accéder aux grandes écoles.













