Depuis peu, et grâce à Azzedine Jeouit qui les a installées, vous pouvez admirer en G109 des fresques que les élèves ont réalisées selon la technique de la Renaissance, dans le cadre d’un PACTE (Projet Artistique et Culturel en Territoire Éducatif). Elles ont été réalisées en juin dernier avec l’aide du plasticien fresquiste Marius Allier, ancien élève des Beaux-Arts de Paris.

Ce projet s’est déroulé sur les deux ans du cycle terminal avec une approche de la technique de la fresque l’année dernière (sur l’année de 1ère), et un approfondissement des enjeux liés à l’art et au pouvoir cette année lors d’une séquence intitulée « Art et pouvoir à la Renaissance italienne » (sur l’année de Terminale).

En italien une fresque se dit « un affresco ». Ce mot vient du fait que l’on applique les pigments sur un mortier encore « frais », donnant ainsi l’impression que la peinture est absorbée dans le mur.

Pour travailler dans les mêmes conditions qu’à la Renaissance, les élèves ont d’abord fait des « cartons », c’est-à-dire des dessins préparatoires, et se sont entraînés à utiliser les pigments et la caséine (qui fait le liant). Ils ont ensuite réalisé un gabarit avec un papier calque percé de petits trous. Le travail du support a été très physique et s’est apparenté à de la maçonnerie ! Nous avons fait du mortier, nous avons taloché et enduit les supports avant d’y appliquer les pigments.

Cette année, les élèves ont approfondi leurs connaissances de la fresque en s’interrogeant sur la dimension politique de l’art à la Renaissance. Ils ont découvert le système du mécénat et le lien particulier entre les artistes tels que Botticelli, Léonard de Vinci, et les hommes de pouvoir tels que la famille Médicis à Florence, ou encore les Papes au Vatican.

Après avoir étudié la fresque de la « Chapelle des Mages » peinte par Benozzo Gozzoli dans le Palais Medici-Riccardi de Florence, ainsi que sa dimension symbolique, les élèves ont enregistré un audio-guide pour la présenter, la décrire et l’analyser.

La pratique artistique a vraiment donné une autre dimension à l’étude de la fresque, et ce projet a été très apprécié ! Un grand merci à Marius Allier qui l’a mené auprès des élèves et qui a su leur transmettre son savoir et son amour de la fresque !

Mme Di Marco (professeur d’italien)